Pres de 30 ans après la Zaïrianisation de l’économie du pays, le gouvernement Muzitu s’était engagé en octobre 2010, à indemniser les victimes de cette politique. Le coût global d’indemnisation était évalué à 800 millions USD, selon Lambert Mende Omalanga, à l’époque, porte-parole du gouvernement. Il l’avait annoncé au cours d’une conférence de presse.
Cette décision d’indemniser les victimes de la Zaïrianisation avait été prise lors d’un Conseil des ministres, au nom « du principe de continuité de l’Etat », précisait Lambert Mende.
Dans l’émission Parole aux auditeurs de Radio Okapi, le ministre Mende expliquait que c’était dans le cadre de « l’initiative pays pauvre très endetté », que le gouvernement s’engageait à indemniser dans 24 mois les victimes enregistrées.
« Il s’agit ici d’un problème de crédibilité pour l’Etat Congolais. Même si les décisions avaient été prises en 1973, nous en sommes comptables par le principe de la continuité de l’Etat », avait-il ajouté.
C’était en effet l’une des conditions pour que la RDC atteigne le point d’achèvement de l’initiative de L'initiative pays pauvres très endettés (PPTE), expliquait Lambert Mende.
« Pour conduire le pays au point d’achèvement de l’initiative PPTE, et donc parmi les conditions qui ont été négociées avec les partenaires figurait également cette exigence de payer cette partie de la dette qui est due au club de Kinshasa », avait-il précisé.
C’est dans ce contexte que la direction générale de la dette publique a procédé à l’indemnisation des anciens propriétaires des biens zaïrianisés, en présence des ambassadeurs européens, atteste l’Intersyndical de la DGDP.
L’auteur de la lettre de l’intersyndical de la DGDP convoqué le jeudi 8 juillet à la Cour Constitutionnelle est en clandestinité.
Ses proches dénoncent des menaces dont il serait victime pour avoir attesté que les victimes de la zaïrianisation ont été bel et bien indemnisés par la DGDP.