Le responsable provincial de l’Enseignement primaire secondaire et technique (EPST), Ramazani Kakozi, a appelé lundi 5 juillet à la reprise des cours sur toute la ville d’Uvira (Sud-Kivu). Cet appel intervient après que toutes les écoles primaires et secondaires d’Uvira sont restées fermées ce même lundi sur décision du parlement d’enfants. Ce dernier a décrété deux journées ville morte sur toute l’étendue de la ville d’Uvira pour dénoncer le phénomène de kidnapping des écoliers redevenu récurrent dans la ville.
En l’espace d’un mois, indique ce parlement d’enfants, six enfants ont été enlevés par des inconnus qui, chaque fois, réclament le paiement d’une rançon avant toute libération. Parmi ces enfants, deux ont été retrouvés morts et leurs corps jetés dans la rue.
Ramazani Kakozi déplore cette décision, qui, estime-t-il, ne tient pas compte du retard enregistré sur le calendrier scolaire à cause de la pandémie du coronavirus :
« Nous, nous demandons que les écoles continuent à fonctionner, parce que nous avons un calendrier scolaire. Avec deux jours de congé, on va les récupérer comment. Nous n’avons pas été contacté, d’ailleurs le chef de division provincial est ici. Lui aussi a été surpris dans la réunion que nous avons tenu ce matin sur l’examen d’Etat. Parce qu’en fait, ça fait deux jours de cours qu’on ne pourra plus récupérer par rapport aux prévisions alors que bientôt les élèves et écoliers vont commencer les examens de fin d’année ».
Il exhorte en outre à la reprise des cours dès ce mardi matin. Il demande également aux parents de prendre les dispositions pour sécuriser les enfants à l’aller et au retour de l’école :
« Le seul problème est que nous ne sommes pas responsables de la sécurité de ces enfants. Mais, on avait demandé que les parents fassent un effort surtout pour les petits enfants, que les parents viennent les déposer et reviennent pour les récupérer après les cours. Je crois qu’avec la journée d’aujourd’hui le message du parlement d’enfants est quand même passé ».