Le calme est revenu dans la localité minière de Waliwa, dans le territoire de Faradje, dans la province du Haut-Uele, après des altercations survenues jeudi et vendredi 2 juillet entre la population locale et les éléments de la police nationale congolaise (PNC).
La police a dispersé l'attroupement de la population en vue du respect des mesures barrières contre le coronavirus. Mais, cette intervention des forces de l’ordre a été mal digérée par la population, qui s’est livrée au saccage des bureaux du sous-commissariat de la police locale.
La société civile de Faradje renseigne que, lors de la dispersion de la population, un élément de la police a passé copieusement à tabac une personne. Acheminée au bureau de la police, elle aurait été torturée au point que la police était obligée de l’acheminer à l’hôpital pour des soins.
La population est alors descendue en masse au bureau de la police, où tout a été saccagé. Une grenade et des gaz lacrymogènes ont été également emportés par quelques individus pendant que la police était en débandade.
Selon la même source, deux policiers ont été blessés et trois civils arrêtés. Ceux-ci sont considérés comme des meneurs parmi les membres de la famille de la victime. Ils ont été acheminés par les FARDC à Aba. Ces dernières sont venues à la rescousse de la police débordée par l’ampleur des événements.
Le ministre provincial de l’intérieur et sécurité, Crispin Alibu, condamne la population locale, qui se singularise par le relâchement des mesures barrières contre la COVID-19; alors que les autorités luttent contre la propagation de cette maladie meurtrière.
Parallèlement, il fustige le comportement de quelques éléments de la police qui, dit-il, doivent agir avec professionnalisme dans l’exercice de leur métier.
Crispin Alibu pense qu’il faut intensifier la sensibilisation aussi bien du côté de la population que des forces de l’ordre.