La population de Lisala vit dans la psychose de l’insécurité à la suite de l‘évasion, depuis lundi dernier de la prison centrale basée dans cette ville, de cinq voleurs à mains armées.
Selon des sources sécuritaires, ces bandits avaient été arrêtés et leur jugement en flagrance avait suscité un engouement dans la ville.
Leur évasion fait craindre à la population des représailles de leur part.
A en croire le rapport de l’ONG AJBS, après leur arrestation à Bumba et leur transfèrement à Lisala, les cinq criminels étaient gardés dans l’amigo de l’auditorat militaire à Lisala.
Ils étaient poursuivis pour détention d'armes de guerre et d’indices militaires. Mais aussi pour le meurtre d’un jeune motard à Bumba. La victime transportait des sacs d’argent destinés à la paie des agents de l’ISTA/Ebonda, à 12 km de la ville.
Le tribunal militaire garnison de Lisala avait organisé une chambre foraine devant le gouvernorat. Et la veille du réquisitoire, le 28 juin dernier, les cinq bandits détenus à l’amigo de l’auditorat militaire ont réussi à s’évader avec deux autres codétenus redoutables, indique l’ONG.
Selon toujours cette ONG, il y avait deux gardes au moment des faits.
L’un a fui et l'autre reste en détention. La population qui s’attendait à un verdict sévère vit dans la psychose d’un nouveau regain d’insécurité dans la ville et dans la province.
Tout en dénonçant cette évasion auprès de l’auditeur militaire supérieur à Mbandaka, l’ONG AJBS déplore également l’insuffisance des gardes à l'amigo.
Cette structure invite les autorités compétentes à tout mettre en œuvre, afin de retrouver ces criminels et d’éviter qu’ils ne reproduisent leurs actes.
L'ONG recommande à la population de dénoncer ces criminels.