« Il ne faut jamais s’approcher d’un objet que vous n’identifiez pas », a recommandé lundi 28 juin le chargé des opérations du service de lutte antimines des Nations unies (UNMASS) dans la région de Beni-Butembo-Lubero, Jacob Bedidjo. C’est l’une des directives données à la population de Beni au Nord-Kivu, après des explosions des bombes dans cette ville du Nord-Kivu.
Parmi d’autres comportements à adopter « pendant ce moment très critique », il demande aussi à la population de « toujours éviter des places où il y a beaucoup de monde. »
« Nous on dit souvent que si vous n’avez pas déposé quelque chose il ne faut jamais la prendre parce que c’est parfois piégé ; ne jamais toucher, ne jamais prendre quelque chose que vous ne savez pas », a expliqué Jacob Bedidjo.
Au moins une personne a été tuée et plusieurs autres blessées à la suite de l’explosion de deux bombes artisanales dimanche dernier à Beni (Nord-Kivu).
« En outre, il faut éviter des zones de rassemblement. Il faut informer les autres et aussi faire le rapport si vous voyez quelque chose de suspect », a-t-il suggéré.
Et de poursuivre :
« On ne peut pas dire à la population de ne pas aller au champ, c’est un peu difficile ; il ne faut pas aller puiser de l’eau, c’est un peu difficile. Mais ces derniers temps, le rassemblement inutile, il faut éviter ça, des mouvements dans la ville sans motif, ne faut pas fréquenter la vile, faut rester chez vous et faire ce que vous faites à la maison, c’est mieux ces derniers temps ».
Toutes les écoles et les marchés sont fermés depuis lundi 28 juin à Beni, sur décision de la mairie. Un couvre-feu a été instauré et tout rassemblement des personnes interdit.
Ces mesures ont été prises pour faire face à la situation sécuritaire qui prévaut à Beni après l’explosion dimanche, de deux bombes artisanales, l’une dans la paroisse catholique de Butsili et l’autre au quartier Mabakanga.