Plusieurs barrières sont érigées sur des axes routiers de la province de la Tshopo. Selon la société civile qui dénonce cette situation, mercredi 19 mai à Radio Okapi, les services de l’Etat qui entretiennent ces barrières rançonnent la population. A Yahuma, par exemple, l’entrée au marché Beah est payante.
Le Président de la structure locale Sauti ya Lubunga, Héritier Isomela, cite quelques services positionnés au point kilométrique 5, route Ubundu et au point kilométrique 8, sur la route Opala :
« Pourquoi la présence de la Garde républicaine dans ces différentes barrières surtout au point kilométrique 8, route Opala, que vous ayez la carte ou pas, la garde républicaine vous fait payer 2 000 (1 USD) ou 3 000 (1,5 USD). En ce qui concerne le service de l’environnement, que vous ayez le document ou pas, il faut payer seulement 3 000 ou 2000 Fc. »
Les territoires de Banalia, au Nord de la ville et d’Isangi et Yahuma au Sud-Ouest et à l’Ouest de la ville n’en sont pas moins affectés comme le dit le président du cadre de concertation de la société civile de la Tshopo, Alphonse Longongo.
« À Banalia, toutes les barrières ont été centralisées maintenant au niveau de point kilométrique 18, au niveau du territoire de Yahuma, à l’entrée du marché Beach, il y a une barrière -là l’accès au marché est payable sur cette barrière-là », a déploré Héritier Isomela.
A Isangi et Bafwasende, la situation est quasiment similaire.
Sauti Ya Lubunga dit en avoir informé les autorités provinciales et les services de sécurité. Ceux-ci ont promis de supprimer toutes ces barrières. Cependant, jusqu’à ce jour, la situation « reste inchangée ».
La société civile accuse les autorités de ne rien faire pour démanteler ces barrières en dépit de multiples promesses faites à ce sujet.
Le Gouverneur intérimaire et ministre provincial de l’intérieur Jean Tongo promet de se prononcer sur cette question dans les meilleurs délais.