Une douzaine de groupes armés sont actifs en Ituri, une des provinces concernées par l’état de siège décrété par le chef de l’Etat. Ils volent, violent, pillent et tuent principalement dans les territoires d'Irumu, Djugu, Mahagi et Mambasa. Leurs exactions entrainent le déplacement massif des habitants.
Depuis plus d’une décennie, des groupes armés sont signalés dans la province de l’Ituri, jadis un district de la Grande Province Orientale. Certains parmi eux ont été démobilisés vers les années 2005 et 2006 et d’autres d’autre sont restés en brousse, notamment la FRPI.
En décembre 2017, soit douze ans après, les violences ont refait sur face dans le territoire de Djugu avec l’Union des révolutionnaires pour la défense du peuple congolais URDPC/CODECO. A ce jour, dans les territoires de Djugu et Mahagi des éléments URDPC/ CODECO commettent plusieurs exactions contre les populations. Ils tuent, érigent des barrières pour percevoir des taxes, incendient des maisons et des véhicules sur la route nationale numéro 27.
La même situation prévaut du côté ouest et sud de la province, vers Irumu et Djugu, avec la présence de groupes armés, dont la FPIC et la Force de défense contre la balkanisation du Congo (FDBC). Elles commettent de graves exactions contre la population.
Au sud de Bunia, les civils sont également victimes d’exactions des éléments réfracteurs de la FRPI et des ADF.
A Mambasa, une région qui égorge d’une multiplicité de groupes Mai-Mai occupant plusieurs carrés miniers, les habitants souffrent du jour au jour de leurs exactions. Malgré les efforts fournis par l’armée, ces groupes armés sont toujours actifs dans la province.