Le gouverneur de la province de l’Ituri, Jean Bamanisa appelle la population de cette province à soutenir l’état de siège décidé par le chef de l’Etat.
« Depuis deux ans que nous sommes là, nous n’avons vu que la dégradation de la situation sécuritaire. Vu tout ce qui s’est passé jusqu’à présent, il est important que toute la population soutienne cette démarche », a-t-il argumenté.
Pour le chef de l’exécutif provincial, cette mesure permettra de restaurer la discipline.
« Nous voulons voir la discipline revenir au niveau de certaines personnes qui sont soit des tireurs de ficelle soit des responsables de ces groupes armés qui sont en train de décimer les populations et de jeter ces mêmes populations dans l’errance. Nous avons plus d’1 600 000 personnes déplacées et nous avons des groupes armés qui continuent à nous imposer une certaine administration, qui occupent des espaces », décrit Jean Bamanisa.
Déposer les armes
Selon lui, « il y aura des effets collatéraux, mais il faut le retour de la discipline avant de revenir à la normale ».
Il appelle aussi les groupes armés à déposer les armes :
« Nous disons à ces groupes armés : on ne se bat pas contre une Nation, contre le peuple. Comme dans toutes les guerres, soit on est vainqueurs soit on est vaincus. Il faut que ces groupes armés réalisent que les choses doivent changer. Qu’ils se rendent et déposent les armes. Cela permettra à la population de vaquer à ses occupations ».
L’insécurité fragilise l’économie de la province fait remarquer M. Bamanisa.
« L’Ituri est aujourd’hui réduit à un système où les gens ont perdu leur pouvoir d’achat, les routes sont coupées, il y a l’asphyxie, et ce n’est pas acceptable. Nous allons encourager l’armée à faire son travail », promet le gouverneur.
Il appelle la population à demeurer unie « pour vaincre l’ennemi de la paix ».
Cette mesure d’état de siège a été décrétée après concertation entre le chef de l’Etat et le conseil supérieur de la défense, constitué notamment du Premier ministre et des présidents des deux chambres du Parlement.