Le mouvement "Panafricain" dénonce la perception des frais illégaux au sein des écoles de Bukavu.
Dans une correspondance parvenue vendredi 23 avril à Radio Okapi, ce mouvement citoyen indique que depuis la fin du confinement et la rentrée des écoles le 22 février 2021, les droits des enfants sont violés par la perception des frais illégaux et prime aux enseignants dans les écoles conventionnées catholiques et protestantes. Ceci constitue un boycott à la gratuité de l’enseignement, commente la lettre.
Selon le président provincial du mouvement Panafricain au Sud-Kivu, Anicet Kandanda, les élèves non en ordre avec la prime sont discriminés : refus de corriger leur copie d’interrogation et renvoyés pendant les heures des cours.
« Nous avions fait la descente sur terrain, nous avions vu comment est-ce que les élèves sont en train d’être chassés à cause de non-paiement de la prime. Les gestionnaires des écoles boycottent la gratuité de l’enseignement de base », a déploré Anicet Kandanda.
Le responsable de la direction provinciale de l’EPST, Jean-Pierre Yoy Bokete condamne ces « antivaleurs » et promet une inspection sur terrain pour sanctionner les auteurs de ces bavures :
« Il y a toute une liste des frais qui ont été prohibés. Aujourd’hui si la société civile est en train de dénoncer qu’il y a des perceptions illicites qui se passent à travers les écoles, je pense que c’est un dossier à suivre parce que j’avais fait une lettre aux inspecteurs de pouvoir diligenter des enquêtes sur terrain pour vérifier si réellement il y a perception des frais illégaux et une fois qu’on trouve, les contrevenants, devront automatiquement être sanctionnés ».