Le maire ad intérimaire de la ville de Beni (Nord-Kivu), Modeste Bakwanamaha, a déclaré que « la violence risque de leur faire perdre même la guerre contre l’ennemi, puisque l’ennemi va profiter de la violence pour pénétrer sans le savoir ».
Au cours d'un échange jeudi 15 avril avec toutes les couches de la population, Modeste Bakwanamaha, a indiqué que l'heure est à la recherche de la paix et à l’apaisement dans la ville de Beni pour que les activités reprennent. Cela après les journées des mouvements sans activités dans la ville.
« Je voudrai que le message soit compris. Que la paix nécessite le concours de nous tous. Ce n’est pas par la violence que nous allons avoir la paix, Non. La violence risque de nous faire perdre même la guerre contre l’ennemi, puisque l’ennemi va profiter de la violence pour nous pénétrer sans le savoir. Donc c’est ça le message que nous sommes en train de véhiculer dans ces différentes couches pour qu’effectivement nous tous nous puissions avoir le regard dans le sens d’accompagner les forces de l’ordre et de sécurité afin que la paix revienne avec le concours de nous tous », a lancé Modeste Bakwanamaha, maire intérimaire de Beni.
L’autorité urbaine a également conféré avec les femmes leaders communautaires sur la crise actuelle que traverse la ville et territoire de Beni depuis le 5 avril dernier. Une crise caractérisée par des manifestations pour exiger le retour de la paix mais aussi le départ des organisations internationales dont la MONUSCO.
Tout en promettant au maire leur accompagnement dans ses efforts de sensibilisation, ces femmes ont proposé l’instauration d’un tribunal afin de juger les auteurs directes, indirectes ainsi que les commanditaires des massacres dans la région de Beni.
Les différentes rencontres initiées par le maire intérimaire de la ville de Beni concernent les organisations de la société civile, les agents et fonctionnaires de l’Etat, les responsables des partis politiques ainsi que les leaders d’opinion.
