Zone de libre-échange africaine : Jean-Lucien Bussa doit répondre aux inquiétudes des sénateurs

Le ministre du Commerce extérieur Jean-Lucien Bussa est attendu ce vendredi 2 avril au Sénat pour apporter des réponses aux préoccupations exprimées par les sénateurs la veille, au début de l’examen de la loi autorisant la ratification par la RDC de l'accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC). 

Après la présentation de ce texte, le ministre du Commerce extérieur a été appelé à éclairer les sénateurs sur les avantages et les inconvénients de l’entrée du pays dans cette zone de libre-échange. 

L’opérationnalisation de la zone de libre-échange continentale constitue le dossier principal du mandat de Félix Tshisekedi à la tête de l'Union africaine, a répondu le ministre Jean Lucien BUSA. 

Visiblement pas assez pour convaincre les sénateurs qui ont multiplié les questions au sujet de cette zone de libre-échange.

Mais en dépit des multiples questions posées par ses collègues, She Okitundu estime que ce projet de loi devrait être voté, expliquant que l’Assemblée nationale l’avait déjà fait. 

«Le texte a été adopté par l’Assemblée nationale. Nous sommes dans un bicaméralisme inégalitaire, c’est-à-dire qu’en cas de divergence entre le point de vue de l’Assemblée nationale et du Sénat, si l’Assemblée nationale veut s’imposer, elle s’impose conformément à l’article 135 de la constitution», explique le sénateur. 

Pour lui, l’intérêt de ce débat est de permettre une meilleure compréhension du traité et donner la possibilité aux sénateurs d’attirer l’attention du gouvernement sur «les politiques publiques à prendre pour remplir des conditions qui doivent nous rendre compétitifs par rapport aux échanges avec les autres pays africains». 

Pour le président du Sénat, Modeste Bahati, ce texte devrait inciter le gouvernement à prendre des mesures pour une vraie planification de développement du pays.  

« Nous devons avoir une planification, des politiques économiques. Nous devons faire en sorte qu’il y ait la continuité réelle de l’action de l’Etat. Je m’excuse de le dire, nous ne sommes pas sérieux dans ce que nous faisons. Si nous ne changeons pas notre façon d’agir et de travailler, nous serons toujours envahis. Nous serons toujours à la queue », a alerté Modeste Bahati.

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