Cent femmes, victimes de violences sexuelles venues des territoires d’Uvira et de Fizi sont sensibilisées depuis lundi 29 mars sur la gestion de micro-crédit rotatif, dans la ville d’Uvira. C’est l’ONG locale fédération des femmes pour la paix et le développement (FEPADE) qui organise cette activité pour trois jours dans le cadre d’un projet d’autonomisation économique des femmes et filles, projet financé par l’ONG Allemande dénommée « Journée Mondiale de prière des femmes, JMPF ».
Ngabwe Mwajuma est mère de huit enfants. Cette tenancière d’une petite savonnerie depuis 5 ans à Uvira, a un capital de 50 milles francs congolais (25 USD).
Pour la première fois, elle apprend à travers cette formation comment faire de l’épargne et obtenir un crédit, comment améliorer une activité commerciale par le marketing, maintenir la clientèle et gérer l’argent :
« En tout cas cette activité de fabrication de savons de lessive m’aide beaucoup surtout dans mon ménage, ça aide aussi pour la scolarité de mes enfants, les soins médicaux, …ça m’aide beaucoup. »
A l’instar de cette femme, beaucoup d’autres dans cette formation exercent des petits commerces par la vente des habits friperies, de l’eau fraiche, d’autres tiennent de petits restaurants, d’autres encore font ce qu’elles appellent de rodage des denrées alimentaires dans les quartiers à Baraka, Fizi-centre et Uvira.
Selo la coordinatrice de FEPADE, Rebecca Batende Julienne, à l’issue de cette formation, son ONG remettra à chacune une somme standard de 100 dollars à rembourser en l’espace de 9 mois en raison de 10 dollars par mois :
« Nous allons leur donner le crédit individuellement. Nous nous sommes rassurer d’obtenir les témoignages de chefs des quartiers ainsi que des proches (ou membres des familles) de ces femmes avant de les recruter. Donc au regard des critères, nous pensons avoir fait un bon choix de bénéficiaires. »
Ces femmes constituent la 2e phase du projet après un autre groupe de cent femmes assistées l’année dernière dans les deux territoires.
Cependant, d’après les autorités urbaines qui ont ouvert officiellement ces assises, le nombre de femmes se trouvant dans le besoin d’assistance reste encore un grand défi dans cette région du Sud-Kivu.