« Payer sa plaque d’immatriculation, c’est contribuer au développement de son entité », a déclaré lundi 29 mars le ministre provincial des finances du Nord-Kivu à Butembo, lors d’une tribune d’expression populaire organisée par la Commission Diocésaine Justice et Paix du diocèse catholique, sur la question de paiement des plaques d’immatriculation des motos dans cette ville.
Le ministre provincial des finances, David Kamuha, est revenu sur l’importance du paiement de la plaque d’immatriculation :
« Identifier nos engins ainsi que leurs utilisateurs, c’est tellement capital et important pour la sécurité collective de nous tous. Le développement d’une entité c’est l’affaire des habitants de cette entité. »
De leur côté, les représentants des associations des mototaxis ont exprimé leur volonté de se munir des plaques d’immatriculation.
Ils plaident pour la réduction du prix de la plaque, car, selon eux, les conditions socioéconomiques ne leur permettent plus de vivre de leur métier.
« L’achat des plaques ne fait pas problème, mais seulement si on faisait ça peut être à 10 dollars soit à 15 dollars ça peut aussi nous aider ; puisque, à part l’insécurité, la crise monétaire aussi frappe », a soutenu Musovoli Blaise, membre du Réseau des Taximen de Butembo.
Le secrétaire rapporteur de la coordination urbaine de la société civile, Van Germain, demande au gouvernement provincial de tenir compte de l’aspect sécuritaire et de la redevabilité envers les assujettis, en vue d’un résultat positif.
Les mouvements citoyens et groupes de pression, eux, ont plaidé pour la mise en place d’un programme clair et détaillé sur l’affectation des fonds dans le Nord-Kivu et sur la mise en place d’un mécanisme de suivi.