Au moins 29 prisonniers sont décédés en 2020 dans la prison centrale de Kisangani (Tshopo), soit une moyenne de deux décès par mois, a révélé samedi 20 mars le chef de division provinciale de la justice et garde des sceaux, Gérard Bolema Kombozi. Il s’est ainsi exprimé devant la presse en marge de la visite de solidarité effectuée au quartier des femmes détenues dans cette maison carcérale, organisée par le personnel féminin de l’Université de Kisangani.
Devant la ministre provinciale du genre, femme et enfant, le chef de division Bolema a plaidé pour l’approvisionnement de la prison centrale en nourriture suffisante et en produits pharmaceutiques :
« Imaginez au village, la perte de deux personnes par mois, ça pose un problème. C’est ainsi que nous nous sommes dit que ce n’est pas vraiment lié à la sous-alimentation, parce qu’ils mangent quand même. Mais, les anticorps de nos détenus ne sont pas renforcés par la qualité de la nourriture qu’ils prennent. C’est ainsi que nous faisons toujours un plaidoyer pour qu’on puisse améliorer la qualité et la quantité de ce que nous donnons aux détenus pour maintenir leur santé physique. »
Selon lui, ces décès seraient liés à la mauvaise alimentation et au manque des produits pharmaceutiques. « Les deux vont un pair. Il faudra équiper les détenus en nourriture pour la force et aussi pour la santé en produits pharmaceutiques. La prison aujourd’hui a un problème sérieux de médicaments, il n’y en a pas », a poursuivi Gérard Bolema Kombozi.
La prison à un dispensaire, selon la même source, où il y a « un personnel qualifié, un médecin affecté, un infirmier titulaire, le corps autre soignant. Ils sont là, disponibles, mais les produits pharmaceutiques font défaut. »
La ministre provinciale du genre, Albertine Likoke, a promis de transmettre ces doléances aux autorités compétentes pour des solutions idoines.