Les civils pris en otage par les ADF, il y a deux semaines, sont arrivés depuis le vendredi 13 mars soir à Eringeti. Au nombre de douze, ces hommes, femmes et enfants étaient tombés entre les mains des rebelles ADF lors des dernières incursions signalées dans la région de Ndalya, à la limite entre les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu vers le Nord de la ville de Beni.
Si les services de sécurité et de renseignement ont commencé à identifier ces 12 personnes, la société civile dans le territoire de Beni plaide pour leur prise en charge psychologique et sociale.
« Nous ne savons pas c’est quoi l’intention de l’ennemi, mais nous pensons que ce qui est aussi important c’est du côté du gouvernement : le gouvernement doit prendre des stratégies pour encadrer des gens comme ça parce qu’ils viennent dans une situation qui n’est pas normale. Donc, c’est au-delà de la réalité. Le gouvernement doit mettre en place des mécanismes pour encadrer ces gens pour qu’ils soient réinsérés psychologiquement et subissent certaines séances de ré-moralisation », plaide Janvier Kasayiryo, membre de la société civile du territoire de Beni.
Il fait des recommandations aux forces de sécurité :
« C’est l’occasion aussi pour les services de renseignement de comprendre ce qui s’est passé. Chacun a la manière de voir les choses. Mais des éléments matériels comme ça peuvent aider à influencer les perceptions pour essayer de nous rapprocher de certaines réalités qui peuvent leur permettre de changer leur mode de travail, leur stratégie ».