Plus de trente détenus composés d’enfants sont incarcérés dans un cachot souterrain créé par un officier militaire à Biakato, dans le territoire de Mambasa (Ituri). Des activistes des droits de l’homme de cette entité territoriale ont dénoncé cette situation, mardi 9 mars, à travers une correspondance adressée au chef du parquet militaire de Mambasa.
Ils dénoncent des actes inhumains infligés à ces détenus au mépris des droits de l’homme et exigent des poursuites judiciaires contre cet officier des FARDC.
Dans le document déposé au chef du parquet militaire de Mambasa, ces activistes des droits de l’homme accusent le Major John Bebwa, commandant des FARDC de Biakato dans la chefferie de Babila Babombi d’avoir créé un cachot souterrain au camp militaire.
Ils soutiennent qu’il s’agit d’un trou qui sert d’amigo où chaque personne arrêtée par l’armée est gardée pendant l’instruction de son dossier.
Ces défenseurs soutiennent que les détenus y subiraient des actes de torture. Parmi eux, il y a onze enfants dont l’âge varie entre treize et dix-sept ans. Ils dénoncent ces actes qu’ils qualifient de violations graves de la déclaration universelle des droits de l’homme ratifiée par la RDC.
Ces activistes des droits de l’homme exigent des poursuites judiciaires contre cet officier qui règne en roi dans cette agglomération, sans être inquiété.
L’incriminé rejette toute ces accusations qu’ils qualifient de fallacieuses. Le major John Bebwa souligne qu’il a aucun intérêt d’arrêter les enfants et se dit être en bonne collaboration avec la population de Biakato.
Le chef du parquet militaire de Mambasa promet de se rendre dans les prochains jours à Biakato pour vérifier les faits reprochés à ce commandant des FARDC avant d’envisager des actions en justice.