Trois enfants atteints par balle à Beni, le parlement d’enfant en colère


Le parlement d’enfant s’enflamme après l’incident survenu mardi 23 février en pleine journée quand un bandit poursuivi par la police a tiré sur trois enfants dont deux ont perdu la vie et l’un encore aux soins, à Beni (Nord-Kivu).

Pour le coordonnateur de cette structure qui défend les droits des enfants, Joël Kavuya, cet acte mérite une sanction exemplaire pour tous les porteurs d’armes.

Tout en félicitant la police pour son professionnalisme de mettre la main sur le meurtrier en quelques minutes seulement, le coordonnateur du parlement d’enfant dans la partie Grand Nord de la province du Nord-Kivu veut voir l’auditorat militaire initier rapidement le procès.

« Nous allons nous rassurer que ce procès qui sera ouvert, le parlement d’enfant sera quasi permanent dans ce procès. Nous allons nous rassurer que ce bourreau réponde de ses actes. La police a montré de combien de fois elle a été vaillante en arrêtant en moins de trente minutes le bourreau », a indiqué Joël Kavuya.  

« On a besoin de détraumatiser ces enfants. Aujourd’hui, nous avons vu des enfants à Beni paniquer. Vous pensez que demain ils seront à l’école en sachant qu’eux aussi seront fusillés ? Non. Je vous rappelle, il y a six ans de cela à l’école Bungulu, on a tiré des roquettes et des bombes à l’institution. Qu’est-ce qui a été fait ? Jusqu’à maintenant, les jeunes ont des cicatrices. Nous avons besoin d’être humanitaires, mais en dehors de ça j’ai une vie à protéger, j’ai une vie à garantir. Ce n’est pas ma vie, c’est la vie d’un enfant que je devrais protéger mais qui jadis aujourd’hui sera appelé ‘regretté’ », a indiqué Joël Kavuya.