Plus de nonante mille réfugiés centrafricains sont déjà recensés dans trois provinces du Nord de la RDC, à savoir le Nord-Ubangi, le Sud-Ubangi et le Bas-Uélé selon des données chiffrées des institutions congolaises remises au HCR.
Mais l'afflux de nouveaux arrivants se poursuit et l’agence onusienne en charge des réfugiés poursuit leur enregistrement au quotidien comme à Yakoma où la représentante du HCR en RDC, Me Liz Ahua, à côté du coordonnateur humanitaire David Mclaclan-Karr, est allée personnellement se rendre compte de cette opération lors d’une mission conjointeöffectuée du 1er au 3 février dans cette contröe.
Pour le représentant de ces réfugiés, les conditions d’hébergement sont difficiles :
« Il y a des carences des produits pharmaceutiques. Nous avons des femmes enceintes, nous avons même des femmes qui ont des bébés en mains et qui les allaitent. Nous avons constaté dans la ville et précisément là où nous sommes à Wasso, à Ndayo, à Ngazamba, même ici au centre-ville de Yakoma, on a des problèmes d’eau et d’assainissement, on a ce sérieux problème-là. Vous allez voir cette rivière-là, qui est notre eau potable qu’on boit. Et c’est ça notre première latrine. Vous voyez, la santé de la population est mise en danger. Avec la situation du coronavirus qu’on traverse actuellement à Yakoma, la situation scolaire des enfants, tout est bloqué et finalement, on ne sait quoi faire, on ne sait quoi faire. »
Par ailleurs, l’Administrateur du territoire de Yakoma a indiqué pour sa part que l’afflux continu des réfugiés centrafricains dans sa juridiction produisait déjà des effets économiques néfastes avec notamment la flambée des prix sur le marché et était également susceptible d’entrainer dans les prochains jours des épidémies de certaines maladies comme la rougeole, qu’on ne pourrait maîtriser.