La colonie des centrafricains demandeurs d’asile en RDC dénonce les conditions infrahumaines dans lesquelles vivent actuellement ces réfugiés. Depuis leur traversée à partir du 13 janvier dernier, ces milliers d’hommes, femmes, enfants, jeunes et vieux passent la vie sur le littoral de la rivière Ubangi.
Ils manquent de tout. Aucune assistance humanitaire n’est mise jusque-là à leur disposition. Ils demandent aussi à la communauté internationale de tout mettre en œuvre afin que le cycle de guerre s’arrête en RCA.
« Depuis notre arrivée le 13 janvier il n’y a aucune assistance, nous passons la nuit à la belle étoile, lorsqu’il pleut tous les biens sont mouillés, même les petits enfants faute d’abris. D’autres sont encore arrivés nombreux dans les localités de Congo River, Sambolona, Landangai, Vigilant, Nzomboto, Mbayi, Botombeke, jusqu’à Bokongo. Nous sommes éparpillés dans ces villages congolais en amont de Zongo », détaille Bruce Bokonzi, l’un des réfugiés vivant à Zongo, ville congolaise du Sud Ubangi.
Il poursuit :
« Nous sommes d’abord fatigués de guerres à répétitions chez nous. Nous sollicitons que la communauté internationale intervienne pour y mettre fin. Pour l’instant, nous avons besoin d’abris, de l’eau potable ainsi que la construction des latrines. Puisque nous déféquons dans la nature. Aussi nous n’avons pas de quoi manger. Nous sommes obligés de rentrer dans des champs des Congolais pour prendre des produits agricoles. D’où nous demandons une assistance en médicaments, moustiquaires puisque nous sommes en train de passer la nuit dehors à cote de la rivière ».
Selon l’évaluation de la mairie et de la société civile de Zongo, ces réfugiés sont estimés aujourd’hui à plus de 20 000 personnes. Mais l’autorité urbaine affirme qu’elle est débordée par l’afflux et craint pour la sécurité et l’alimentation de ses administrés.