Presque tous les candidats de l’Union sacrée pour la Nation (USN) aux différents postes du bureau définitif de l’Assemblée nationale seront des candidats uniques. Les candidatures de leurs concurrents ont été invalidées soit pour défaut de lettre de consentement des regroupements politiques, soit parce que non présentés par leurs regroupements politiques soit parce que non élus sur l’identité avec laquelle ils se présentent.
Plusieurs candidats indépendants ont été éliminés par la commission chargée d’examiner les différentes candidatures. Alors que toutes les candidatures du ticket de l'union sacrée sont validées pour l'élection des membres du bureau définitif de l'Assemblée nationale prévue le 3 février.
Partant de ces considérations, le député national Mboso Nkodia est resté le candidat unique pour l'élection du président de l'Assemblée nationale.
D'après les listes publiées ce dimanche 31 janvier par le rapporteur du bureau d’âge, la candidature du député national Bandenonga Akukpa Fabrice a été déclarée non recevable. Plusieurs griefs sont retenus contre son dossier: manque de lettre de consentement, non élu comme indépendant à l'origine, non présenté par son parti ou par son regroupement politique et la non appartenance à la majorité.
La candidature de Kimbunda Mudikela Jean à ce poste est également déclaré non conforme. Il lui est reproché le défaut de lettre de consentement de son parti, non élu comme indépendant à l'origine, non appartenance de son parti à la majorité. La voie est donc ouverte au président du bureau d’âge Mboso Nkodia pour succéder à Jeanine Mabunda.
Le retour en force de Kabund
Le député national Jean-Marc Kabund sera aussi le seul candidat au poste de premier vice-président de l'Assemblée nationale. Il est en de même pour Banywesize Mukuza Muhini Vital au poste de deuxième vice-président.
La candidature de Kiluba Longo Justin au poste de premier vice-président a été écartée après examen des dossiers. Il lui est reproché le défaut de la lettre de consentement de son regroupement mais aussi le fait qu’il n’a pas été élu comme indépendant lors des élections de 2018.
Jean-Marc Kabund qui a été évincé par les députés à la suite d’une pétition initiée contre lui par le député Jean-Jacques Mamba retrouve son poste qu’il avait quitté sous tension. En fait, Jean-Marc Kabund avait refusé de présenter ses moyens de défense à la plénière. Il a été destitué par les députés présents à la plénière.
Il revient à ce poste et sera certainement par les mêmes qui l’ont évincé. Ironie de l’histoire.
Les candidatures des membres de l'Union sacrée pour la Nation aux postes de questeur et questeur adjoint ont été retenues. Il s'agit de Tabu Makusi Angèle comme questeur et Kanefu Munjiwa JP comme questeur adjoint.
Par contre, les candidatures des députés nationaux Kasunka Wa Banza Mathieu, Mwinga Nelly et Bulambo Jean-Marie ont été rejetées. Il en est de même pour Ayobangira Safari, Kabwika Mastaki Kuliva Prosper, Mukundji Nyembo Kahumba, Namasia Aminata, Pembe Luemba Tatiana au poste de questeur adjoint.
Le défaut de lettre de consentement des partis ou regroupement politique, non élus comme indépendants à l'origine mais aussi la non appartenance à la majorité parlementaire ont été les raison avancées pour l’invalidation des candidatures.
Par conséquent, à ces deux postes, les candidats de l'union sacrée de la Nation n'ont pas d'adversaires.
L’alerte de l’ACAJ ignorée
L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), avait alerté dans son communiqué du 30 Janvier, pour demander au bureau d’âge de l’Assemblée nationale de maintenir toutes les candidatures, notamment celles des indépendants, pour ne pas tomber dans la « dictature des autorités morales d’hier ».
« ACAJ appelle vivement le bureau de l’Assemblée nationale à ne pas éliminer les candidatures des indépendants à l’élection des membres du bureau définitif. L’ACAJ demande à ce que, pour ne pas tomber dans la « dictature des autorités morales d’hier », le Bureau d’âge maintienne toutes les candidatures. Car le droits d’accès aux fonctions publiques est garanti à tous les citoyens », avait plaidé l’ONG.
Pour ACAJ, l’arrêt de la cour constitutionnelle « l’arrêt R.Const 1453/1463/1464 de la cour constitutionnelle, sur le caractère non impératif du mandat du député, prescrit au 23ème feuillet que : le mandat du député est un mandat politique et représentatif possédant la caractéristique d’être général, libre et révocable ».
« ACAJ espère que le Bureau d’âge ne pourra pas reproduire les anciennes pratiques, qui avaient consisté à éliminer subtilement des candidats compétents pour favoriser les faibles », ajoute communiqué.