L’ONG Justicia estime que l’arrêt de la Cour constitutionnelle autorisant au Bureau d’âge d’exécuter le contrôle parlementaire viole « systématiquement » la Constitution de la République. Son président, Timothée Mbuya, l’a affirmé, lundi 25 janvier, dans un communiqué publié à Lubumbashi dans le Haut-Katanga.
« Le bureau d’âge a été conforté dans cette entreprise par la Cour constitutionnelle qui a rendu un arrêt inédit, en ce que l’arrêt viole systématiquement la Constitution ainsi que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale », a fait savoir Timothée Mbuya.
En effet, l’Assemblée nationale a convoqué une plénière mardi 26 janvier 2021. Elle devra notamment examiner la motion de censure contre le gouvernement, signé par 301 députés nationaux. Pendant ce temps, le Premier ministre Sylvestre Ilunga se retrouve à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, pour rencontrer l’ancien Président de la République, Joseph Kabila.
Il y a donc risque que le chef du gouvernement soit absent à la plénière et que les députés du Front commun pour le Congo (FCC) boycottent les activités prévue ce mardi. Des observateurs craignent que cette situation conduise à une crise entre le Parlement et le Gouvernement de la RDC.
Pour éviter que la situation se dégénère, Justicia ASBL invite les acteurs politiques à privilégier l’intérêt supérieur de la nation et à respecter la constitution, afin d’éviter au pays le blocage qui se profile à l’horizon.
« Justicia demande au Premier ministre qui est en droit de refuser de démissionner et de ne pas répondre à l’invitation du bureau d’âge de privilégier sa qualité d’homme d’Etat et l’intérêt supérieur de la nation en acceptant de débloquer la situation actuelle pour éviter les conséquences fâcheuses sur le vécu quotidien », a conseillé Timothée Mbuya.
Justicia interpelle en même temps le Chef de l’Etat en sa qualité de garant du bon fonctionnement de la nation et des institutions à veiller au respect de la constitution.