La libre circulation de la population et un marché concurrentiel qui permettra aux Congolais d’avoir accès aux produits et services à un bon prix sont cités comme principaux avantages de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC).
En ratifiant l’accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine, l’article 4 de l’accord oblige à la RDC comme aux autres États à éliminer progressivement les barrières tarifaires et non-tarifaires au commerce des marchandises.
Ce qui va impliquer la diminution sensible des taxes et tracasseries à l’importation et à l’exportation des marchandises.
Avec l’obligation pour la RDC de libéraliser le commerce des services publics, les investisseurs privés pourront désormais concurrencer la SNEL et la Regideso en investissant aussi dans les secteurs d’électricité et d’eau.
Ce qui pourra permettre à tout congolais d’être mieux desservi et à un coût compétitif.
La RDC partageant ses frontières avec neufs voisins et surtout face à l’inexistence d’infrastructures routières dans le pays, son adhésion à la zone de libre-échange va permettre à la population de s’approvisionner en produit de première nécessité à partir des pays étrangers ou même à faire couler sa production locale dans ces pays limitrophes.
D’où, un sac de ciment, par exemple, qui s’achète à 7 ou 10 USD à Kinshasa peut être acheté en Angola à 3 USD et faciliter ainsi la population à avoir accès aux produits à un prix préférentiel.
Défis
L’adhésion de la RDC à la zone de libre-échange ne présente pas que des avantages mais aussi beaucoup de défis pour le gouvernement afin de faire face à la concurrence.
Autant cette adhésion suscite de l’espoir, autant certains Congolais se disent vivement préoccupés au regard du caractère totalement extraverti de l’économie.
En ratifiant l’accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine, la RDC risque de voir son économie complètement s’effondrer si certaines précautions ne sont pas prises.
Au regard de la forte concurrence commerciale à laquelle elle sera appelé à faire face avec les autres pays africains, la RDC devra urgemment orienter un budget conséquent dans l’investissement.
Prioritairement pour certains députés, le gouvernement doit lutter contre l’enclavement des provinces en construisant les infrastructures routières, ferroviaires, aéroportuaires et marines capables de faciliter la libre circulation interne de la population et des marchandises.
Faute de quoi, la population n’aura d’autres choix que de se tourner vers les pays limitrophes où l’accessibilité est facile afin de s’y approvisionner. Ce qui ne sera pas favorable pour l’économie nationale, ont estimé d’autres députés.
Avec ses 80 millions de consommateurs sans produire, la RDC présente une vraie opportunité d’affaire pour les autres pays producteurs. Certains parlementaires pensent que la RDC devra réduire le train de vie de ses institutions, privilégier les secteurs producteurs afin de protéger son économie et assurer la stabilité de sa monnaie.
En effet, l’adhésion de la RDC à la zone de Libre-échange ne peut booster son développement que si le gouvernement investit efficacement dans les secteurs agroalimentaires, la transformation industrielle des produits ainsi qu’en soutenant les producteurs locaux.