La grève des chauffeurs de taxis-motos a été aussitôt levée ce lundi 11 janvier, après une rencontre tenue à la mairie entre le ministre provincial du Nord-Kivu en charge de transport, Rodriguez Mbululi, et les responsables des associations de mototaxis. Les parties prenantes se sont accordées sur la restitution des motos saisies vendredi dernier par la police lors du bouclage, le payement des factures des soins médicaux pour les taximen blessés et la réparation des motos endommagées.
Selon Rodriguez Mbululi, un moratoire d'un mois est cependant accordé aux taximen-motos pour acheter la plaque minéralogique.
Les membres de l’Association des taxi-motos et voitures (ATAMOV) de Butembo ont respecté leur mot d'ordre de grève. D'autres associations des taxis-motos se sont joints à leur mouvement. Le matin, tous les travailleurs qui utilisent ce moyen de transport en commun ont fait le pied. La même situation a été vécue à leur retour de leurs différents lieux de travail.
L’ATAMOV, la plus grande des associations des taxis de la ville, avait décrété cette grève à partir de ce lundi pour exiger la réparation des engins de ses membres endommagés lors des échauffourées de vendredi dernier entre des éléments de la police et les conducteurs des motos pendant la traque des motos sans plaques minéralogiques. Elle réclamait aussi le payement des factures de soins médicaux pour les deux personnes blessées par balle lors de ces incidents.
« Il y a un taximan blessé au niveau des genoux, il y a aussi un autre taximan blessé au niveau de la tête. Deux taximen qui sont à l’hôpital, il y a aussi deux filles qui sont aussi à l’hôpital par des accidents le fait que les policiers voulaient les poursuivre de force. Nous avons été même surpris de constater qu’un policier peut adresser des coups de balle dans une moto qui est stationnée et eux-mêmes prenaient des machettes pour commencer à endommager même certaines motos », a rapporté le secrétaire rapporteur de l’ATAMOV, Jérôme Malule, dans une interview accordée à Radio Okapi dimanche.
Le même vendredi, le police avait avancé pour sa part un bilan officiel de trois blessés : deux policiers et un civile.