Zone de libre-échange : la RDC appelée à « restructurer son système économique »

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) est entrée officiellement en vigueur vendredi 1er janvier 2021. L'idée étant d'accroître le commerce intra-africain et d'y développer les richesses. Elle prévoit d'ici à 15 ans au maximum la suppression de 90% de taxes douanières sur les biens et les services. La République démocratique du Congo a aussi souscrit à ce traité.

Pour relever ce défi économique, l’ancien directeur de cabinet du ministre de Commerce extérieur, Pr Emmanuel Mukundi, appelle la RDC à « restructurer son système économique. »

« Pour que la RDC tire effectivement profit de son adhésion à la ZLECAF, il nous parait impérieux que le gouvernement procède à la restructuration de notre système économique, afin de relancer et diversifier la production intérieure », a proposé Pr Emmanuel Mukundi.

Ratifié jusqu'à présent par 34 pays, le traité de ZLECAF est censé instaurer la plus vaste zone de libre-échange au monde, avec 1,2 milliard de personnes potentiellement concernées.

Pr Emmanuel Mukundi invite ainsi la RDC à renforcer ses capacités de production et la compétitivité industrielle nationale, à travers une politique intégrée.

« Développer les chaines de valeur dans le secteur manufacturier, afin de renverser la tendance de notre structure du commerce extérieur, améliorer nos réseaux de communication physique et numériques, pour la connectivité, étant donné que la RDC est la voie de transit par excellence pour le commerce intra-africain », a-t-il ajouté.

Certaines personnes estiment que l’intégration de la RDC à la ZLECAF, lui fera perdre une partie de ses recettes en supprimant les barrières tarifaires et non tarifaires.

« Je dis ‘’non’’, dans la mesure où la RDC commerce plus avec les pays d’Europe et d’Asie, et moins avec les pays d’Afrique », estime Pr Emmanuel Mukundi.

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