Les députés provinciaux du Sud-Kivu ont voté mardi 29 décembre un édit budgétaire revoyant à la baisse les frais de participation à l’Examen d’Etat (EXETAT) dans la province, soit à 15 dollars américains. Cette décision, annoncée lors de la clôture de la session parlementaire de septembre, a été aussitôt désapprouvée par le comité provincial de l’Examen d’Etat.
Selon le président de la commission économico-financière (ECOFIN) de l’assemblée provinciale du Sud-Kivu, Nestor Balyana, cette décision a été prise après une étude approfondie du budget de la province et au regard de la situation que traverse la population du Sud-Kivu. Il affirme qu’avec 15 USD, l’Examen d’Etat se passera dans de bonnes conditions :
« Avec 15$, on peut facilement passer les (épreuves de l’examen) d’Etat. Ils (membres du comité de l’EXETAT) ont fonctionné à l’électron libre, ils font ce qu’ils veulent, ils fixent tel montant qu’ils veulent. En tant qu’élus, nous ne pouvons pas cautionner de telles histoires. »
De son côté, le comité provincial de l’EXETAT dénonce « l’ingérence » de la part de l’assemblée provinciale. Le rapporteur du comité, Déocard Njangu Rubaduka, soutient que rabattre ces frais de 40 à 15$ met en mal l’organisation de l’Examen d’Etat :
« Nous avons trouvé que les frais que nous avons proposés pouvaient convenir. Mais, les rabattre jusqu’à 15 USD, ça nous met en difficulté par rapport à l’organisation de ces examens d’Etat. Ainsi, nous dénonçons cette ingérence. Dans aucun texte, il n’est dit que l’organe délibérant doit s’occuper de l’organisation des examens d’Etat. »
Ce comité décline toute responsabilité et laisse l’assemblée provinciale voir elle-même comment organiser l’Examen d’Etat.