Les immunités parlementaires du député provincial Alidor Numbi wa Kapuya, élu de l’UDPS dans le territoire de Katanda ont été levées ce mardi 29 décembre.
La décision a été prise par l’assemblée provinciale du Kasaï-Oriental, au cours de la plénière dirigée par le vice-président, en présence du procureur général près la Cour d’appel du Kasaï-Oriental, Maurice Kama Alama Amana.
Cet élu du peuple est présenté comme présumé impliqué dans le meurtre, l’association des malfaiteurs et l’incendie des maisons lors des affrontements entre trois communautés du territoire de Katanda.
Ses immunités ont été levées au cours de la plénière consacrée à l’audition du rapport de la commission chargée d’examiner la correspondance du procureur général sollicitant la levée des immunités de cet élu du peuple.
Après le débat, la décision a été soumise à la plénière pour le vote.
Sur les 18 députés provinciaux présents à cette séance,
12 ont soutenu la levée des immunités et 6 ont voté contre. Et donc, le député provincial Numbi Wa Kapuya perd ses immunités parlementaires.
Il est désormais à la disposition de la justice et peut donc comparaitre en homme ordinaire.
Il est poursuivi par le parquet général pour son implication présumée dans les conflits sanglants du territoire de Katanda, sur une plainte déposée par des ressortissants de Bena Nshimba, résidant à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental, avec 17 CD Audio contenant les preuves qui présument son implication dans cette affaire.
Toutefois, les juristes estiment que la levée des immunités ne peut aucunement pas signifier la responsabilité des faits pénaux mis à charge du député incriminé. Et donc le député Alidor Numbi jouit encore de la présomption d’innocence dans ce dossier.
Toutes les tentatives radio Okapi pour joindre l’élu incriminé ou ses avocats n’ont pas abouti.
L’on rappelle que le procureur général avait sollicité la levée des immunités du député provincial Alidor Numbi.
A cet effet, une commission des députés provinciaux a été instituée au cours de la plénière de samedi 26 décembre pour analyser la demande de la justice et faire rapport à la plénière, qui a donc pu se prononcer dans un bref délai.
La correspondance du procureur général est parvenue au bureau de l’assemblée provinciale depuis le 24 décembre.