L’Université de Kinshasa a perdu environ 40 professeurs en 8 mois, soit une moyenne de 5 décès par mois. Cette situation inquiète l’Association des professeurs de l’UNIKIN (APUKIN), étant donné que la frange qui disparait a été formée notamment en Europe, aux Etats-Unis et au Canada. Ce sont eux qui formaient les jeunes professeurs au niveau de la RDC.
Selon le président de l’APUKIN, Pr Matthieu Bokona, la majorité de ces décès est due à la précarité de la vie des professeurs et surtout à la pandémie de la COVID-19.
« La cause principale, c’est l’état de précarité dans lequel se trouvent les professeurs aujourd’hui. Le salaire ne leur permet pas de vivre décemment et de se faire soigner, parce que l’employeur ne donne pas les soins médicaux appropriés aux professeurs. Si la situation sociale et les conditions de travail continuent à se détériorer, nous pensons au pire », craint Pr Matthieu Bokona.
Il indique qu’une centaine d’autres professeurs sont encore très malades, et leurs états de santé sont très alarmants. « Il y a en a qui doivent urgemment se déplacer à l’étranger.»
Pr Bokona se dit vivement préoccupé par la deuxième vague de Covid-19 qui risque d’entrainer plusieurs autres centaines des professeurs vers la mort.
Il est interrogé par Michel Kifinda Ngoy :