La contrebande à l’importation, soutenue par la pratique du fractionnement des marchandises, côtés congolais et zambien, fait perdre à la RDC d’énormes ressources, à la frontière de Kasumbalesa. C'est ce qu'a affirmé le ministre du Commerce extérieur, Jean-Lucien Bussa, samedi 17 octobre lors de la rencontre avec son homologue zambien à Ndola.
Conscients de ce triste constat, Kinshasa et Lusaka ont décidé d’unir leurs efforts pour non seulement combattre, mais surtout enrayer ce fléau.
De prime abord, le ministre du Commerce extérieur de la RDC a rappelé qu’avec la Zambie, la République démocratique du Congo entretient des relations commerciales qui placent ce pays au 2e rang des pays africains avec lesquels ses échanges en volume et en valeurs sont les plus importants après l’Afrique du Sud.
En décembre 2019, les deux pays avaient signé un accord sur l'offre de maïs. Selon Jean-Lucien Bussa, la rencontre de Ndola a permis d’anticiper les risques spéculatifs sur ce produit à la fin de l’année.
S’agissant de l’épineux problème de la fraude et de la contrebande à la frontière de Kasumbalesa, Jean-Lucien Bussa affirme que la rencontre de Ndola a permis d’arrêter des stratégies communes pour vaincre ces fléaux :
« Plus le commerce est fluide, plus la rotation des produits est rapide, plus l’activité économique s'accélère. Et puis, nous nous sommes mis d'accord sur le régime du commerce simplifié en faveur de petits commerçants qui ont de petites cargaisons des marchandises. Mais, ceci ne concerne que les produits d’origine. »
Les deux ministres ont aussi décidé de travailler sur la construction des postes frontaliers à arrêt unique.
Selon Jean-Lucien Bussa, ce dossier est très avancé et les partenaires en développement de la RDC sont prêts à financer la construction et la modernisation de ces postes.