Plus de soixante-dix morts et plusieurs disparus depuis le début du mois d’octobre ont été enregistrés dans des accidents de navigation dans la province de l’Equateur. Il s’agit des baleinières, ces embarcations en bois, qui ont chaviré avec passagers et leurs marchandises à bord. Les trois cas d’accidents mortels sont survenus en pleine navigation nocturne sur la rivière Lulonga entre Mbandaka et Basankusu.
Le dernier cas d’accident en date est celui survenu le 16 octobre. Vers 2 heures du matin, H/B MALOU a heurté un bateau accosté sur la berge de Basankusu. La baleinière s’est totalement engloutie sous une barge avec une cinquantaine des passagers à bord et leurs marchandises.
Des sources locales parlent d’aucun survivant. H/B MALOU retournait de Djolu, dans la province de la Tshuapa, pour la ville de Mbandaka.
Deux jours auparavant, dans la nuit de mercredi à jeudi derniers, deux baleinières appartenant à la société Vanité sont entrées en collision, vers le village Boyeka, en aval de Basankusu. Les deux embarcations se sont disloquées, avant de connaitre un incendie des moteurs et de sombrer toutes sous l’eau.
Elles avaient à leurs bords un grand nombre de passagers et d’importantes cargaisons. Le bilan provisoire est de 18 corps repêchés - tous des enfants de moins de 17 ans, mais aussi de plusieurs disparus. La plupart des passagers étaient des jeunes vacanciers. Ils retournaient à Mbandaka soit à l’intérieur pour la rentrée scolaire.
Bien avant, le 3 octobre, un convoi de deux pirogues couplées a chaviré toujours au large de Boyeka. Il avait quitté Mbandaka la nuit avec une voiture et des passagers qui se rendaient à Basankusu. Bilan provisoire s’élève à six morts, dont deux enfants et une femme. Jusque-là, le véhicule reste sous l’eau.
La navigation nocturne, au mépris des normes en vigueur, et la surcharge sont à la base de ces accidents. La population dénonce un laisser-aller du commissariat fluvial au péril des vies humaines.