« Nous sommes dans la déception », s’est désolé le vice-président du Conseil d’administration du Centre d’études pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’homme (CEPADHO), Omar Kavota, lors d’une interview accordée vendredi 2 octobre à Radio Okapi.
« En tant qu’organisation des droits humains et défenseur de droits humains, nous sommes dans la déception parce que tous, lorsque ce rapport Mapping avait été publié par le Haut-Commissaire aux droits de l’homme des Nations unies, nous étions convaincus que les auteurs de ces crimes devaient être sanctionnés. Mais, comme vous le constatez avec nous, rien n’a évolué de ce côté-là », a déploré Omar Kavota, un des participants à l’élaboration du rapport Mapping sur les crimes commis en RDC.
Il plaide pour la publication de la liste des personnes physiques ou morales identifiées comme auteurs des crimes et graves violations, reprise dans ce rapport publié en 2010.
Me Kavota appelle aussi à la mise en place d’un tribunal international avec des chambres mixtes :
« Nous sommes en train de joindre notre voix à toutes ces voix qui sont en train d’exiger que la liste des personnes physiques ou morales qui étaient identifiées comme auteurs de ces graves violations de ces droits humains tel que documenté dans le rapport Mapping, au total plus au moins 617, soit rendue public. Et aussi, nous sommes en train de considérer que l’heure de mettre sur pied d’une justice transitionnelle est arrivée. Nous pensons que cette justice transitionnelle devra prendre en compte la répression des crimes et des auteurs de ces crimes de masse. »