Mercredi 23 septembre, 287 réfugiés burundais du centre de transit du HCR de Kavimvira, soit 74 ménages, ont été rapatriés dans leur pays, le Burundi.
Le maire de la ville d’Uvira, Kiza Muhato, les a remis entre les mains du gouvernement burundais représenté par le secrétaire permanent au ministère des Frontières.
Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a appuyé et facilité ces convois d’Uvira jusqu’à la frontière de Gatumba, au Burundi.
« Nous voulons partir, nous voulons retourner chez nous ! », s'est réjoui
Emmanuel Ndahizeye, jeune refugié burundais âgé de 30 ans.
Pour lui et les autres réfugiés, ce rapatriement est un salut pour des personnes qui viennent de passer deux ans de calvaire, selon leur propre terme, au centre de transit du HCR à Kavimvira. Ils avaient exprimé le souhait volontaire de retourner chez eux pour répondre à l’appel du président Evariste Ndahishimiye d’aller reconstruire leur pays. Mais la frontière étant fermée dans le contexte de la COVID-19, certains avaient même tenté d’emprunter des débouchés par la plaine de la Ruzizi pour regagner le Burundi ; mais en vain.
D’autres sont décédés à la suite de mauvaises conditions de vie en RDC. Le HCR explique plusieurs contraintes à l’évacuation de ces réfugiés de Kavimvira en territoire d’Uvira, vers Lusenda ou Mulongwe, en territoire de Fizi ; notamment la saturation. Les deux camps dépassent le seuil de quarante mille personnes.
« Vous le savez, on était dans un contexte relativement délicat, où on avait la COVID-19 qui est intervenue. On avait de contraintes également liées à la logistique. Vous connaissez très bien l’état de la route entre Uvira et Baraka. Donc, il était difficile pour nous d’organiser de relocalisations dans la dignité et dans la sécurité », a indiqué le chef du bureau du HCR à Baraka, Samba Fall.
Le secrétaire permanent du ministère burundais des Frontières, Faustin Barisa, a également salué le retour de ses compatriotes :
« Nous exhortons le reste des individus, qui sont de l’autre en RDC, pour emboiter le pas et venir, rentrer dans leur pays. Il y a des dispositions qui sont prises pour que chacun puisse trouver le bercail qui le loge ».
Des centaines d’autres réfugiés burundais ayant exprimé leur souhait de regagner le Burundi attendent d’être rapatriés.