Trente réfugiés congolais, vivant en Ouganda, ont été expulsés vendredi 11 septembre matin par la frontière de Nobili en territoire de Beni (Nord-Kivu). La population locale dit ne pas être prête à recevoir ces refoulés. Elle a marché dans les rues de Nobili pour exiger qu’ils soient rapatriés par les grands postes frontaliers tel que Kasindi, Bunagana ou même Goma.
Le président de la société civile locale, David Muwaze, explique cette demande par le fait que la frontière de Nobili n’a pas d’outils nécessaires pour assurer les mesures contre la COVID-19 :
« La jeunesse, en entendant ça, elle a considéré que ce sont des sujets étrangers qui veulent entrer par des voies illégales en RDC. Alors, c’est pourquoi ils se sont soulevés ce matin ici. Alors, nous avons procédé à un échange avec nos voisins ougandais par rapport à leur entrée et nous avons dit la voie la plus proche c’est passer par Bunagana ou encore passer par Kasindi ; parce qu’il y a là-bas les conditions qui sont réunies pour les mesures barrières (contre la COVID-19). »
Bunagana ou Kasindi, selon lui, est la voie la plus proche afin que les expulsés atteignent Masisi, Kalehe « parce qu’ils sont tous des sujets des territoires de Masisi, Rutshuru et Kalehe dans le Sud-Kivu ».
Contacté par Radio Okapi, le chef de bureau du HCR à Beni, Ibrahima Ndiaye, dit avoir été informé de cette situation et promet se prononcer incessamment. Le calme est revenu à Nobili et les activités ont repris normalement.