La maison d'arrêt du parquet près le tribunal de paix de Seke Banza basé à Kinzau Mvuete (Kongo-Central) a été inauguré vendredi 5 septembre. Cette œuvre, nouvellement construite sur fond propre de cette entité judiciaire avec l'appui des partenaires, est une initiative de Simon Kikhaya Kikhaya, chef de parquet arrivé fin mandat. Dans son allocution au cours de cette cérémonie inaugurale, il a déclaré avoir posé ce geste pour sauver les âmes des personnes détenues dans les conditions inhumaines.
La bâtisse est constituée de quatre cellules spacieuses pour hommes, femmes, enfants mineurs, et d'une cellule VIP, toutes équipées d'une installation sanitaire. Elle a une capacité d'accueil de plus ou moins quatre-vingts détenus.
D'après Simon Kikhaya Kikhaya, avant la construction de cette maison d'arrêt, le parquet transférait les personnes condamnées à Tshela, dans le Mayombe. Faute des visites familiales, poursuit-il, ces condamnés mourraient de fin.
Sur place à Seke Banza, le parquet détenait les personnes incriminées dans un cachot sans installation hygiénique. Les détenus déféquaient dans un bidon. Et ce bidon contenant les matières fécales devrait être gardé dans la cellule durant deux à trois jours, jusqu'à son remplissement.
L'idée de l'érection de la maison d'arrêt du parquet près le tribunal de paix de Seke Banza, poursuit Simon Kikaya, résulte de « l'esprit du volontarisme et d'humanisme » qui l'a animé en vue de mettre fin à toutes ces difficultés.
Il a particulièrement cité les difficultés liées au transport pour les familles, dont les proches ont été condamnés par la justice et placés en détention à la prison centrale de Tshela. A cela s’ajoutent les dépenses autrefois engagées pour le transfèrement des condamnés de Kinzau Mvuete à Tshela.