Les miliciens de la CODECO ont quitté ce même vendredi 4 septembre les alentours de la prison centrale de Bunia.
Les forces de l'ordre ont réussi à négocier avec ces miliciens pour vider les environs de prison centrale qu'ils ont investi depuis ce matin.
Ces assaillants sont transportés dans des camions de l'armée pour le faire retourner dans leurs lieux de provenance.
Ce qui a énervé la population.
La population qui cherche à pousser les forces de l'ordre à intervenir, jetait des pierres en direction de ces miliciens. Certains jeunes des quartiers périphériques parlaient de résistance populaire et promettaient de protéger la ville si les forces de l'ordre n'intervenaient pas.
Quelques minutes avant leur retrait, les forces de l’ordre ont tiré plusieurs coups de feu pour disperser certains habitants en colère qui jetaient des pierres sur ces miliciens. La population redoute l’infiltration de ces hommes armés dans certains quartiers pour planifier une nouvelle invasion de la ville. Le maire de Bunia se veut rassurant et exhorte ses administrés à la vigilance en dénonçant les suspects.
Selon le maire de la ville de Bunia, cinq miliciens et deux habitants ont été blessés pendant les échauffourées. C’est vers 13 h locale que ces miliciens se sont retirés.
Ils ont été transportés dans des camions des FARDC pour retourner dans leurs lieux de regroupements à Ezekere, localité située à une dizaine de kilomètres à l’Est de Bunia. Le calme est revenu à Bunia, mais la peur a cédé la place à la polémique.
Certaines sources de sécurité rapportent que les autorités auraient donné de l’argent à ces miliciens pour leur prise en charge. Pour certains habitants, certains assaillants se sont infiltrés dans la ville. Ils demandent aux forces de l’ordre de renforcer la sécurité pour la protection de la population.
Le maire de la Ville n’exclut pas cette hypothèse. Mais Fimbo Lebiliye rassure que toutes les dispositions sont prises pour que pareil incident ne se reproduise plus.
Les marchés, les écoles et les maisons de commerce sont restées fermées toute la journée à la suite à cette présence des miliciens de la CODECO.