Les communautés locales d'Inga ne sont pas favorables au projet de construction du barrage hydroélectrique Inga 3.
Elles affirment avoir longtemps dit non à l'exécution de ce projet sur leurs terres, mais elles ne semblent pas être écoutées, et la mise en œuvre de ce projet continue d'avancer à pas de géant.
Dans une conférence de presse tenue mercredi 26 août, à Matadi, les communautés locales d'Inga, représentées par les ayant-droits fonciers et quelques responsables des mouvements associatifs locaux , appellent le chef de l'Etat à prêter attention à la situation de près de 37000 habitants d'Inga exposés à une éventuelle délocalisation qu'occasionnerait l'exécution du projet Inga 3.
Selon le président des notables d'Inga, Tubi Balenda, les barrages hydro-électriques Inga 1 et Inga 2 ont été construits au détriment des communautés locales de l'agglomération Inga, située dans le territoire de Sekebanza.
D'après lui, l'Etat Congolais s'est accaparé des terres actuellement attribuées à la société nationale d'électricité (SNEL), laissant ainsi six clans de cette agglomération sans terre et sans indemnités.
Pour les habitants d'Inga qui vivent de la pêche, de l'agriculture et du commerce, la construction de deux barrages électriques à savoir Inga 1 et 2, a eu un impact négatif sur leur bien-être. Ces communautés locales disent vivre aujourd'hui dans la précarité. Et très peu d'entre eux ont réussi à bénéficier des emplois permanents générés par ces deux barrages.
D'après l'agence pour le développement du projet de construction du barrage hydro-électrique Inga 3, 37000 habitants doivent être delocalisés pour pouvoir exécuter ce projet. Les habitants d'Inga craignent qu'il n'y ait pas de plan de relocalisation clair.
Le responsable de l'association des pêcheurs d'inga, Albert Tona, présent à la rencontre, estime pour sa part que la construction d'un 3ème barrage électrique aura aussi un impact sur l'écosystème aquatique. Elle va amplifier la carence des poissons.
Ces communautés souhaitent voir le chef de l'Etat en personne s'impliquer pour trouver des solutions aux problèmes sociaux que va générer ce projet.