Le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a demandé vendredi 21 août, aux ministres de l’Intérieur et de la Justice « de prendre toutes les mesures qui s’imposent » pour assurer la sécurité du Dr Denis Mukwege, victime de menaces de mort.
Le Président de la République a indiqué que le prix Nobel de la paix 2018 subit des intimidations et correspondances haineuses, à la suite de son plaidoyer en faveur de la paix dans l’Est du pays.
Vendredi 17 juillet dernier, le gynécologue congolais, Dr Mukwege avait proposé la création d’un tribunal pénal international pour la RDC, afin de juger les graves crimes qui y sont commis contre la population civile.
« L’appel à la prise de conscience sur la violence dans l’Est de la RDC est un soutien à la sécurité de tous les Congolais », a soutenu Félix Tshisekedi, qui a demandé que des enquêtes soient ouvertes sur ces menaces de mort contre le Dr Mukwege.
L’ambassadeur des Etats-Unis en RDC, Mike Hammer, avait jugé d’inacceptables, les menaces proférées à l’endroit du Dr Mukwege.
Sur son compte Twitter, le diplomate américain a écrit : « Nous sommes préoccupés par la violence brutale continue qui fait tant de victimes innocentes et aussi par les menaces inacceptables contre Denis Mukwege. Les appels à la responsabilité pour la violence dans l'Est de la RDC sont essentiels pour construire une paix durable. »
Missions diplomatiques
Outre cette question, le Premier ministre est chargé de réunir le Ministre du Budget, la ministre des Affaires Etrangères et le ministre des Finances pour définir les modalités pratiques de solutions aux problèmes qui se posent dans les missions diplomatiques de la RDC.
D’après la ministre des Affaires Etrangères, les conditions de travail et sociales des diplomates congolais et leurs collaborateurs ternissent l’image de la RDC hors du pays.
Les salaires des diplomates et ceux du personnel engagé localement, les loyers des missions diplomatiques et des diplomates, les difficultés d’accès aux soins de santé, l’absence récurrente des frais de fonctionnement, le non-paiement des frais de mutation et de rapatriement des diplomates, des membres de leurs familles ainsi que de leurs biens sont autant des difficultés qui gangrènent ce secteur depuis des décennies.