Haut-Katanga : les écoles privées exigent aux parents de payer les frais d'études de toute la période de confinement


Une semaine après la reprise des cours, certains élèves sont menacés d’être privés de cours pour n’avoir pas payé le frais de minerval des mois des mars et juin pour certains établissements scolaires et pour les mois des Mars, Avril, Mai, Juin, juillet et même le mois d’Août pour d’autres. Période au cours de laquelle les écoles de la République étaient fermées pour cause de Coronavirus. 

Les parents des élèves concernés dénoncent cette situation qu’ils qualifient d’«anarchique» et appellent à l’implication des autorités du secteur de l’enseignement. Ces dernières appellent les responsables de ces écoles à n’exiger que ce qui est recommandé et aux parents de dénoncer tous ceux qui s’adonnent à cette pratique.

« Les écoles sont en train de nous obliger de payer les mois de mars le mois d’Avril, le mois de Mai et le mois de Juin alors que nos enfants étaient en confinement et nous-mêmes d’ailleurs les parents. Ils sont en train d’exiger que les enfants puisent payer les mois de Mars, Juin et Août. Qu’il y est quand même l’intervention du gouvernement central pour trouver des solutions », a témoigné un parent.

Au cours d’une rencontre mercredi 19 août entre le directeur de la province éducationnelle Haut-Katanga I, l’inspecteur provincial principal et les responsables d’écoles de Lubumbashi, cette question a été aussi évoquée.

Pour le Proved, Modeste Bulaya, les instructions à ce sujet sont claires : 

« Aller au-delà de ce qu’on a demandé c’est enfreindre les instructions de l’autorité ». 

De son côté, l’inspecteur provincial principal, Nicolas Nyange, a été plus qu’explicite :

« Nous comprenons que ces écoles fassent payer les mois d’août parce que les enseignants sont en train de donner cours pendant ce mois. Il n’est pas question de commencer à demander les frais de mois de Mars ; de mois de Mai, de mois de Juin, Non. Il n’y a que les frais des évaluations, les frais de fonctionnement du troisième trimestre et les frais du mois d’août ».  

Les responsables du secteur de l’éducation demandent aux parents de dénoncer tous ceux qui s’adonnent à cette pratique.

Entre temps, dans certaines écoles, l’épée de Damoclès est suspendue sur les têtes des élèves qui ne se sont pas encore acquittés. Ils risquent donc de ne pas passer les épreuves de fin de cycle.