Vingt-cinq déplacés de guerre vivant à Butembo sont décédés, tandis que plus de 100 autres soufrant de malnutrition sont actuellement hospitalisés dans des structures de santé de la ville de Butembo (Nord-Kivu) depuis le mois de Janvier 2020.
D'après l’ONG locale Intégration sociale pour la promotion des nécessiteux (ISPRON) qui a fourni ces statistiques mercredi 12 août à Radio Okapi, le manque des soins des santé, la malnutrition et le traumatisme sont à la base de ces multiples cas de décès.
La Secrétaire exécutive de l’ISPRON, Marie-Jeanne Masika Kahindo, estime que la fin de la gratuité des soins liée à la riposte contre Ebola dans les structures sanitaires, impacte négativement sur la vie des déplacés internes vivant à Butembo.
Elle indique qu’au-delà des décès enregistrés, il y a plus de 100 autres déplacés malades dans différentes structures sanitaires de la place, en raison de 10 à 15 malades par jour depuis le début de ce mois d’août.
Parmi eux, les femmes enceintes et les vieillards.
Beaucoup d’entre eux sont bloqués à l’hôpital faute des moyens précise l’ISPRON qui affirme avoir enregistré au total 2 865 ménages des déplacés de guerre en ville de Butembo dont la plupart vivent dans des familles d’accueil.
Ils sont venus des villages des territoires de Beni et Lubero au Nord Kivu et Irumu et Djugu dans la Province de l’Ituri.
Cette organisation non gouvernementale lance ainsi un cri d’alarme au gouvernement congolais, aux organisations humanitaires et personnes de bonne volonté afin de venir en aide de ces déplacés qui vivent dans des conditions humanitaires déplorables.