A Goma, la reprise des cours dans les classes terminales a été effective ce lundi dans toutes les écoles publiques. Les enseignants des écoles publiques et conventionnées disent mettre au premier plan l’intérêt supérieur des enfants. Tout en reprenant le travail, ils demandent au gouvernement de prendre ses responsabilités en payant les enseignants qui attendent d’être pris en charge depuis le début de cette année scolaire.
Dans une classe de 6ieme primaire à l’école primaire d’application de l’institut Mont Goma, très motivés, les élèves ont tous répondu présents ce lundi 10 août 2020.
Le directeur de cette école publique Mwamba Bukoko John a demandé au gouvernement d’honorer ses promesses en payant les nouvelles unités, qu’on retrouve aussi dans son école.
« Ici chez nous il y a de nouvelles unités. Elles sont à trois. Mais nous nous sommes dit que nous devons revendiquer tout en travaillant. Ce qui est vrai est que les revendications des enseignants sont fondées. Et je profite de votre micro pour demander au gouvernement de prendre ses responsabilités.
Shamavu Bahala, des forces syndicales nationales explique pour sa part que les enseignants ont assez patienté.
« Celui qui veut rester dans le rêve de la gratuité va rester avec son enfant en confinement mais celui qui veut être pratique va envoyer son enfant à l’école tout en préparant aussi les frais de scolarité pour son enfant car le gouvernement n’a rien répondu à nos revendications », a-t-il ajouté.
En revanche, les trois syndicats des enseignants ; le syndicat national des écoles conventionnées catholiques « SYNECAT », le syndicat des enseignants du Congo « SYECO » ainsi que le syndicat national des écoles protestantes « SYNEP » soutiennent que les enseignants doivent être pris en charge par le gouvernement et non par les parents.
Au Kasaï central, la reprise des cours a eu lieu également dans la plupart des écoles dont le lycée Buena Muntu à Kananga. Les masques que portent les élèves ont été fabriqués par leurs camarades de l'option "Coupe et couture".