Kwilu : plus de nourriture dans le magasin de la prison centrale du cinquantenaire de Bandundu ville

La prison centrale du cinquantenaire de Bandundu ville n’a plus de nourriture dans son magasin depuis le mois d’avril dernier. Pour manger, les prisonniers ne comptent que sur la générosité des personnes de bonne volonté et quelques fois du gouvernement provincial. Cette annonce a été faite par le cadre de concertation de la société civile de Kwilu. D’après son vice premier président, Placide Mukwa, les détenus de ce centre de rééducation sont malnutris. Et pour certains, leurs vies sont en danger. 

Le porte-parole du gouvernement du Kwilu, Maitre Muma Zéphirin, confirme la situation dramatique que traversent ces prisonniers. Il indique que la province du Kwilu qui ne vit que des recettes de taxes sur les produits agricoles, n’est pas en mesure de prendre complètement en charge la restauration de ces prisonniers. Il demande à son tour au gouvernement central de subventionner régulièrement la prison centrale du cinquantenaire de Bandundu car la province est essoufflée.  

 « Au niveau de la prison du cinquantenaire de Bandundu, il y a quelques temps nous avons déploré la situation que vivent nos frères qu’on incarcère là-bas. Aujourd’hui, Depuis le 24 avril  le magasin est vide, il n’y a aucun stock d’aliment, pas de fufu, pas de maïs, pas de sucre, il n’y a rien. Donc les prisonniers vivent de la générosité du gouvernement provincial qui peut être envoie quelque chose pour une semaine et puis c’est fini et des gens de bonne volonté. D’autant plus que tous les prisonniers qui sont là-bas sont malades de la malnutrition puisqu’ils ne mangent pas. Alors nous demandons aux autorités qui s’occupent de l’approvisionnement de budget des prisons de penser aussi à la prison du cinquantenaire », a dit le porte-parole du gouvernement du Kwilu .

Le porte-parole du gouvernement rappelle les cas des prisonniers transférés de Kinshasa à Kwilu et n'ayant pas des familles sur place. 

« Il y a quelques temps on a envoyé des prisonniers qui sont venus de Kinshasa, mais comment ils vivent ? Comment ils vont survivre ? Si non, qu’on vienne les reprendre ; comme la maladie est aussi maitrisée, qu’on vienne les reprendre et qu’on les retourne à Kinshasa. Parce qu’ici il n’y a personne qui s’occupe d’eux », a-t-il précisé.  

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