Kongo-Central : marche pacifique pour réclamer le départ Atou Matubuana dispersée par la police
La marche réclamant le départ du gouverneur Atou Matubuana organisé vendredi 31 juillet à Matadi, a été dispersée par la police. Le commissaire provincial adjoint de la police, Blaise Kilimba Limba qui conduisait les policiers, a rappelé aux députés nationaux et provinciaux, organisateurs de la dite marche que cette manifestation était interdite par les autorités.
Entre temps, une panique généralisée a été observée à Mvuadu, point de départ de la marche.
Selon des sources locales, la population de Matadi était sous panique ce matin, lorsqu’elle a vu les dispositifs sécuritaires déployés dans la ville. Elle n’a pas su vaquer à ses occupations.
Toutes les activités sont restées paralysées. Les maisons commerciales sont restées fermées, les vendeuses et vendeurs du marché Mvuadu étaient en débandade, abandonnant toutes leurs marchandises.
Selon des sources locales, il était 9h00 lorsque vice-président de l'assemblée provinciale du kongo central, Luzolo lwa Nganga, a réuni les manifestants à Mvuadu, les appelant à manifester calmement, en toute civilité sans faire des casses.
Quinze minutes avant le début de cette marche, les éléments de la police déployés au rond-point ont commencé à tirer des gaz lacrymogènes en direction des manifestants qui se trouvaient à l'avant plan.
Asphyxiés par les gaz lacrymogènes et des projectiles lancés par les policiers et les manifestants pro Matubuana, ces manifestants n'ont pas pu atteindre leur point de chute, le gouvernorat de la province, qu'ils devaient sceller selon eux.
Au même moment, une autre marche initiée par un groupe de manifestants pro Matubuana a franchi les barrières érigées par la police sans être inquiété. Ce qui a été condamné par le député provincial André Masumbu, initiateur de la motion de défiance du 04 décembre dernier.
Objectifs atteints
Malgré la répression de la marche réclamant le départ du gouverneur Atou Matubuana tenue ce vendredi à Matadi, les objectifs sont atteints, a déclaré devant la presse le vice-président de l'assemblée provinciale, Edmond Luzolo Lwa Nganga, à l'issue de ladite marche.
Il estime que le message qu'ils souhaitaient véhiculer est bien passé.
Préalablement interdite par le commissariat provincial de la police, cette marche organisée par les députés nationaux et provinciaux, a fait des victimes parmi lesquelles le député national Albert Fabrice Puela fracturé à la jambe, indique Edmond Luzolo Lwa.
Ces députés réclamant le départ du gouverneur envisagent encore manifester la semaine prochaine si le chef de l'Etat ne réagit pas disent-ils.