L'Observatoire de la surveillance de la corruption et de l’éthique professionnelle (OSCEP) préconise l'idée de la création d’un parquet national financier pour lutter contre la corruption en RDC. Cela a été, au centre du débat, organisé samedi 11 juillet à Kinshasa à l'occasion de la célébration de la journée africaine de la lutte contre la corruption dont le thème retenu était ’’combattre la corruption par des systèmes judiciaires efficaces et efficientes".
Pour le professeur Raphaël Nyabirungu, premier intervenant, la lutte contre la corruption doit être une affaire de tous. S’inspirant de l’expérience française, il propose la création d’un parquet national financier et en explique la quintessence.
"Ma contribution en ce jour c’est de dire que nous devons avoir un parquet national financier. Vous êtes dix et désormais sur les dix, deux vont s’occuper uniquement et exclusivement de la poursuite de la grande corruption et de la grande criminalité", a-t-il expliqué.
Une structure judiciaire dont la mise en place impliquerait une spécialisation. Mais la proposition du professeur Nyabirungu ne fait pas l’unanimité.
Le président de l’ACAJ, Me Georges Kapiamba, pense qu’il faillait procéder autrement.
"Le procureur général près la Cour de cassation a, dans ses attributions, le pouvoir de créer, notamment, une section au sein des parquets qui existent, laquelle section qui devra être composée de magistrats qui vont réellement travailler que sur cette question", a expliqué le président de l'ACAJ.
Le directeur de l’OSCEP, Pr Augustin Mwendambali, de son côté, s’est félicité des avancées engrangées en une année, dans la lutte contre la corruption en RDC.
"A peine dit, à peine fait. Deux semaines après, le Président de la République a créé la Coordination pour le changement de mentalité, deux mois ou trois mois après, je dirais même quatre, on a vu certaines autorités enfermées dans la prison de Makala, six mois après, c’était le procès du siècle anticorruption, vous connaissez la suite", a-t-il conclu.