La Police nationale congolaise (PNC) a dispersé, jeudi 9 juillet 2020, la marche de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) dans la ville de Lubumbashi (Haut-Katanga). Tôt le matin, les manifestants sont partis de plusieurs coins et ont convergé vers le centre-ville. Ceux qui étaient déjà à la grande place de la poste ont été dispersés mais ils se sont regroupés pour prendre d'autres itinéraires.
Ceux du quartier Matshipisha ont aussi manifesté mais se sont heurtés aux forces de l’ordre. D’autres encore venaient des quartiers Craa et Kigoma et d’ailleurs.
Pour les disperser les forces de l'ordre ont fait usage gaz lacrymogène. Ces tirs étaient loin de les décourager. Il y en a qui se sont retrouvés sur le boulevard Msiri entonnant des chants hostiles à Ronsard Malonda et aux autorités provinciales. Pour l'instant ce sont des tirs sporadiques qui sont entendus çà et là.
Parmi les revendications de ces manifestants figurent le rejet de Ronsard Malonda comme président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la démission du bureau de l'Assemblée nationale sans oublier aussi le rejet du confinement de trois jours décidés par les autorités provinciales.
A Kasumbalesa c'est une marée humaine qui a tout bravé pour se retrouver dans la rue.
Pendant ce temps, à Kipushi les manifestants partis de la cité se dirigeaient vers le centre-ville. Ils en ont été empêchés par la police à la hauteur de l’avenue Kaponda.
Par contre à Likasi, plusieurs sources renseignent que le confinement a été respecté. Les rues sont restées désertes et seuls les policiers et militaires sont visibles à plusieurs endroits.
Les militants de l’UDPS ont manifesté, en dépit de la décision lue par le Vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Gilbert Kankonde, interdisant toutes les marches programmées sur toute l’étendue du territoire national.
Pour le président fédéral de l’UDPS, Bruno Tshibangu, le mot d’ordre avait déjà été lancé et la population sensibilisée pour la marche de ce jour. Il explique que la décision du ministre Gilbert Kankonde est tombée tardivement.
Il n'était donc pas possible de démobiliser tous les militants, explique M. Tshibangu.
Parmi ceux qui sont descendus dans la rue il y a les membres de l’UDPS et ses alliés. Jusqu'à présent, difficile d’avancer un quelconque bilan.