Le regroupement politique AFDC-A, du sénateur Modeste Bahati Lukwebo, dénonce et rejette la désignation de Ronsard Malonda comme candidat des confessions religieuses à la présidence de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), indique le communiqué de ce regroupement politique.
« L’AFDC-A rappelle qu’aux dernières élections de décembre 2018, elle a été victime d'une tricherie et s’est vu voler sa victoire électorale dans plusieurs circonscriptions par le tripatouillage à la CENI », indique le document signé par Modeste Bahati.
« Redoutant cette expérience malheureuse de la confiscation de la volonté de notre peuple, l'AFDC-A dénonce et rejette la désignation non consensuelle et précipitée de M. Ronsard Malonda, candidat des confessions religieuses minoritaires, à la présidence de la CENI en complicité avec le bureau de l'Assemblée nationale, en violation une fois de plus de la chambre basse du Parlement », rapporte le communiqué.
L’AFDC-A exige avant toute désignation de nouveaux animateurs de la CENI, l’examen du rapport sur les trois dernières séquences électorales (2006, 2011 et 2018) ainsi qu’un audit indépendant par une commission spéciale composée des délégués de la société civile, des observateurs nationaux de la Dépense publique, de l’inspection générale des finances et des délégués des Nations Unies, suivi des profondes réformes juridiques, organisationnelles et fonctionnelles de la CENI.
« À toute fin utile, aucun ancien membre de la CENI ne devra faire partie de la nouvelle équipe tant au niveau national que provincial. À quoi bon d'organiser les élections si les élus seront remplacés par des personnes nommées ? C'est tout simplement un coup d'État et une confiscation de la souveraineté du peuple », s’interroge l’AFDC.
En ce qui concerne les propositions des lois Minaku-Sakata, l'ADFC-A rejette catégoriquement ces propositions de lois et instruit se députés nationaux et sénateurs à ne participer « à aucune réunion relative à l'examen desdites propositions qui visent à vider de sa substance le pouvoir judiciaire et à protéger des criminels économiques et violeurs des droits humains ».
En ce qui concerne la situation sécuritaire dans la partie Est du pays, l’AFDC A fait remarquer que les querelles au sommet de l'État, particulièrement entre Front commun pour le Congo et le Cap pour le changement (CACH) empêchent le gouvernement d'assumer ses charges en matière de sécurité et de protection des frontières nationales.
Bahati Lukwebo appelle les institutions du pays à prendre leurs responsabilités en vue de « garantir la paix, la sécurité et l'État de droit pour attirer les investisseurs, booster la croissance économique et combattre la pauvreté du peuple ».