Les importateurs des produits pétroliers de Kisangani ont déclaré jeudi 7 mai au gouverneur de la province de Tshopo, Louis-Marie Wale Lufungula, qu'ils continueraient à appliquer l'ancienne tarification. Leur décision tombe au moment où les consommateurs se réjouissent du rabais des prix imposés par le nouvel arrêté ministériel.
La nouvelle structure des prix des produits pétroliers fixée par le ministère de l'Economie est diversement appréciée par les uns et les autres dans la province de la Tshopo. A la pompe, un litre d'essence coûte 1400 francs congolais et le gasoil revient à1500 franc congolais, alors qu'auparavant, le litre se vendait à plus ou moins 1800.
Cette nouvelle structure de prix est appliquée depuis jeudi par les stations-service qui s'approvisionnent à partir de l'ouest du pays, à la satisfaction des consommateurs.
« En tant que Congolaise, fille de ce pays, suis contente. Le prix a été revu au rabais, suis fière de mon pays et du président de la République. Mais, pourvu que ça dure? Oui que ça dure longtemps », soutient une dame.
Sur place, les importateurs des produits pétroliers à partir des pays de l'est affirment qu'ils ne pourront pas appliquer cette nouvelle structure des prix, au risque de travailler à perte. Leur président, Type Tambwe, soutient qu’ils ont tenu à rencontrer le gouverneur pour qu’il n’y ait pas de malentendu sur la mesure prise par le gouvernement central :
« Aussitôt que nous allons vendre nos produits à ces prix-là, nous ne pourrons pas recouvrir notre coût d'achat. Nous, nous gardons notre ancien prix pas pour marcher sur l'arrêté et nous sommes venus voir l'autorité pour que l'autorité puisse constater avec nous que ce n'est pas possible que nous puissions appliquer le nouvel arrêté »
En attendant que le gouvernement central se prononce sur cette question, sur le terrain, le prix du carburant n’est pas le même partout. Chaque importateur fixe son prix dans les différentes stations.