L’Institut supérieur des arts et métiers (ISAM) à Kinshasa fabrique en moyenne six mille masques en tissus pour freiner la propagation de la maladie à Coronavirus, renseigne Marie Antoinette Muleka, secrétaire académique de l’ISAM.
Selon le comité de gestion de cet institut spécialisé dans l’art d’habillement, face à la crise sanitaire, l’ISAM a pris l’engagement d’accompagner le gouvernement dans sa mission de lutter contre la pandémie de COVID-19.
Dans une salle d’une quarantaine de machines rangées par chaine de quatre rangées, les étudiants sous la supervision des enseignants s’affairent à leurs tâches : la coupe, de l’épinglage, le repassage, la couture et l’assemblage des masques.
« Les masques aussi, c’est un vêtement qu’on est en train de réaliser. Au lieu de les importer, ça doit coûter cher. Mais, nous même ici, du fait qu’on a demandé que nous puissions utiliser les masques en tissu, nous sommes en mesure de les faire », explique Marie Antoinette Muleka.
Le chef de production de l’atelier de l’ISAM renchérit que ces masques sont fabriqués en suivant la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé :
« C’est du poly coton. Ce que l’OMS nous recommande et c’est trois couches. Il y a l’élément filtrant au milieu entre la doublure et la partie extérieure pour que de l’eau ou quoi que ce soit ne traverse pas et arrive jusqu’à la bouche. Alors, nous avons suivi toutes ces recommandations. Ils ont même donné la forme du patron international par rapport à la fabrication des masques ».
L’initiative de l’ISAM a touché la sensibilité des différents intervenants dans la lutte contre le COVID-19, dont l’INRB, affirme la secrétaire académique.
« Nous avons vu les gens de la présidence (de la République) venir. Nous avons déjà élaboré un projet avec eux. Avec l’UNICEF, nous sommes vers le stade de signer le contrat. L’UNICEF nous a envoyé même le modèle, même les leçons, même le patron comment réaliser les masques qui répondent aux normes de l’OMS ».
Des mesures d’hygiène et stérilisation sont observées dans la fabrication. L’ISAM précise que ces masques sont disponibles sur place à l’Institut à 1000 francs congolais (0,55 USD) la pièce et sont destinés uniquement à la population et non aux structures hospitalières.
Vous pouvez suivre ici l'Interview de Mme Marie Antoinette Muleka, secrétaire académique de l’ISAM avec Billy Yvan Lutumba:
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