Sept des treize éco-gardes tués vendredi dernier dans une embuscade de présumés FDLR près de la station ICCN de Rumangabo (Nord-Kivu) ont été inhumés ce lundi 27 avril à Nyiragongo. Les corps des 6 autres ont été acheminés les uns dans le grand nord de la province et les autres au Sud-Kivu sur demande des leurs familles respectives.
Les corps des sept éco-gardes reposent désormais aux cimetières de Makao.
Alors qu’une confusion règne jusque-là sur le mobil de ces meurtres, les défenseurs locaux de l’environnement exigent, eux, une enquête indépendante.
Lors de la levée des corps de la morgue de l’hôpital de Kyeshero, Me Olivier Ndoole, de l’organisation Alerte congolaise pour l’environnement et les droits humains (ACEDH), a déploré le meurtre de ces gardes :
« C’est une situation déplorable, mais je crois l’essentiel sera de retenir qu’ils ont mené un bon combat par rapport à la protection de la faune et de la flore, et pour les honorer, nous sommes en train de voir comment encore mobiliser les acteurs internationaux pour que la communauté internationale à travers le Conseil de sécurité, et pourquoi pas le bureau du procureur près la Cour pénale internationale puissent désormais se saisir de ces genres des cas ».
Vendredi 24 avril, vers 11 h locales, les 13 éco-gardes et 4 civils ont péri dans cette attaque près de Rumangabo. Alors que les responsables du parc disent que l’attaque ciblait les civils, d’autres sources avancent l’hypothèse d’actes de représailles des rebelles FDLR.
Ces derniers auraient subi de fortes pertes dans une traque que mènent actuellement les FARDC avec une possible collaboration des éco-gardes dans le Parc national des Virunga.
Ce parc a déjà enregistré plus de 164 éco-gardes tués par des hommes armés, ces 20 dernières années, disent les sources de l’ICCN.