La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) appelle l’Etat congolais à infliger « des sanctions sévères » à l’endroit des détenus récidivistes, pourtant récemment libérés de la prison centrale de Kananga au Kasaï-Central. Dans une déclaration faite lundi 20 avril à Radio Okapi, le coordonnateur de cette structure citoyenne, Me Vincent Kayembe dit avoir recensé douze cas d’anciens détenus qui sont tombés dans la récidive, après avoir été relâchés dans le cadre du désengorgement des lieux de détention en vue de la prévention de Coronavirus.
« Au niveau de la Commission nationale des droits de l’homme, CNDH, à travers son bureau de représentation, nous avons enregistré 12 cas. Nous sommes en train de déplorer ce qui est arrivé parce que certainement les anciens détenus préventifs voire les anciens prisonniers n’ont pas encore compris la quintessence de toutes ces mesures. Ce sont des mesures qui ont été prises dans le cadre, bien entendu, de la lutte contre la lutte contre la propagation de pandémie a COVID-19 », a-t-il déploré.
Pour lui, ces anciens prisonniers commettent des actes irrépréhensibles qui pourraient à la longue justifier leur réincarcération.
« Nous avons demandé au procureur général près la Cour d’appel du Kasaï-Central et à l’auditeur supérieur militaire de s’impliquer pour pouvoir mettre en application non seulement le communiqué du vice-Premier ministre mais également la lettre qui leur a été adressée par le procureur général près la Cour de cassation ainsi de celle de l’auditeur militaire général. Ils ont mis ça en application en libérant ces personnes, mais ce qui est déplorable ce que nos amis une fois libérés, ils commettent des actes irrépréhensibles qui pourraient à la longue justifier leur réincarcération », a expliqué Me Vincent Kayembe.
Selon Me Vincent Kayembe, les parents doivent aussi conscientiser leurs enfants.