L’ONG de défense des droits de l’Homme « Collectif Sauvons le Congo » (CSC) accuse les miliciens du groupe armé CODECO de profiter du mauvais état de la route Bunia-Mahagi (Ituri) pour commettre des exactions sur la population.
Dans un entretien accordé lundi 9 mars à Radio Okapi, le coordonnateur du CSC, M. David Mokili, a demandé aux autorités provinciales et celles du Fonds national d’entretien routier (FONER) de réhabiliter cet axe avant le retour des pluies.
« L’état de la route se détériore justement dans les coins affectés par le conflit armé de la milice CODECO. Au vu de la situation sécuritaire et de la population qui dépend de cette route, il y a une exigence pour que l’on puisse arranger cette route. C’est pourquoi nous interpellons le gouvernement de la République. Au gouvernement provincial, et au FONER nous leur demandons de rétablir le plus vite possible cette route », a-t-il recommandé.
Le Ministre provincial en charge des Travaux publics et Infrastructures a promis de réagir prochainement sur le mauvais état du tronçon routier Bunia-Mahagi sur la nationale numéro 27, dans la province de l’Ituri.
Les miliciens du groupe armé CODECO sont accusés de commettre des exactions sur les populations civiles dans la province de l’Ituri et du Nord-Kivu. Le dimanche 1er mars par exemple, 12 personnes ont été tuées pendant les affrontements entre les FARDC et le groupe armé CODECO à Kparanganza.
Dans la nuit de dimanche 1er à lundi 2 mars, ils ont découpé à la machette 8 personnes, soit 5 femmes et 3 hommes dans le territoire de Djugu (Ituri). En trois jours, cette milice a fait trente-huit morts à Djugu.