Des coups de feu et des explosions de bombes ont été entendus jeudi 5 mars à Mwaba et à Ruzia, deux villages situés dans la basse plaine de la Ruzizi au sud-est de la cité de Sange (Sud-Kivu).
Ces détonations d’armes lourdes et légères tirées depuis la forêt de Rukoko, à la frontière avec le Burundi, ont semé la panique parmi les habitants qui exerçaient leurs activités agricoles à Runingu du côté congolais.
Le commandant du 122e bataillon spécial des FARDC a affirmé qu’il s’agissait de troupes de l’armée régulière qui menaient des opérations militaires dans la région pour démanteler les cachettes de forces négatives. Ces dernières ont commis des exactions contre des civils dans les secteurs 5 et 6 de Kiliba ONDS ainsi que dans les environs de Mwaba.
En dehors des rebelles burundais, très actifs dans la région, les membres du comité local de protection signalent la présence d’un autre mouvement des rebelles rwandais du CNRD (Conseil national de la résistance pour la démocratie). Ces ex-combattants rwandais des FDLR avaient fui devant la traque des FARDC dans les territoires de Kalehe et Mwenga. Ils sont en mouvement entre les moyens plateaux de Lemera, la plaine de la Ruzizi et les buissons de Rukoko.
Le chef de cité de Kiliba, Daniel Birangwa, a par ailleurs annoncé la semaine dernière que, deux parmi eux ont tenté de traverser vers le Burundi par la rivière Ruzizi avant d’être capturés par l’armée. Ces capturés révèlent que quatre de leurs compagnons se sont noyés dans la rivière Ruzizi, tandis que huit autres avaient réussi à traverser vers le Burundi.
Les deux capturés ont été remis à la MONUSCO pour leur rapatriement vers le Rwanda.